Mais avant tout, replaçons les choses dans leur contexte...
Par une belle après-midi d'automne, je me rends à la caisse de sécurité sociale pour mettre à jour ma carte vitale. Bien sûr, c'est une chose très simple à faire, il suffit de mettre sa carte dans la borne, d'appuyer là où la machine vous dit d'appuyer et attendre une "hôtesse" pour la suite. Mais bien sûr, il faut attendre son tour, même pour utiliser une borne. Avant moi, deux autres personnes. Pas de problème, j'attends... Bien sûr, les gens sont rarement contents lorsqu'ils se rendent dans de tels locaux. Bien sûr, ils en profitent pour passer leurs nerfs sur les employées de bureau qui ne peuvent leur offrir une réponse satisfaisante. Ce qui les énerve davantage. Ce qui aussi me fait attendre davantage.
Mais enfin, c'est mon tour! Je vais faire chauffer la carte vitale!!!!! Plic, Plic, Plic, enter. Hop c'est fait. Triomphante, je dis donc à "l'hôtesse" (la charmante dame à l'accueil, qui aime bien appliquer soigneusement son maquillage à l'aide d'une truelle) : "Ca y est!!!!"
"L'hôtesse" m'informe que maintenant elle peut me donner mon attestation. Trèèèèès bien! J'en avais d'ailleurs besoin. Plic, soupir, plic, rhhha ces machines, plic, vrom vrom. Mon attestation est prête! Super! J'y jette un oeil rapide... mais je découvre que je suis mère de deux enfants, ce qui n'est pas du tout, mais alors pas du tout mon cas.
J'informe ma chère hôtesse de la bourde, bon bien sûr, elle, elle peut rien faire il faut que j'appelle blablabla, service des affiliations, blablabla. J'éprouve soudain de la compassion pour cette gentille dame qui doit s'en prendre plein la gueule toute la journée, et on plaisante un peu ensemble sur les enfants. Elle me conseille même de profiter des allocations familiales, sur le ton de la plaisanterie, bien sûr. Ahahah, merci madame, aurevoir.
Je sors de ce lieu terni par les mauvaises ondes. Je suis en plein milieu de Paris, le soleil brille, les oiseaux... euh... le soleil brille. Je décide de ne pas rentrer chez moi directement et d'en profiter pour me balader dans ce coin que je connais bien.
Mes pieds m'emmènent instinctivement vers le forum des Halles. Je me dis, allez on va juste jeter un oeil aux boutiques. Trou noir... Là je me retrouve en plein milieu du magasin H&M avec les bras chargés de cintres sur lesquels pendent de jolis habits qui ne demandent qu'à être essayés.
Bien sûr, ils me vont tous. Mais il faut faire un choix. Oui, parce que je m'en voudrais ne pas avoir pris au moins un petit haut qui m'allait si bien. Hop à la caisse, j'ai choisi de prendre deux articles (et non un ou zéro comme prévu).
Toute guillerette, je sors du forum des Halles après avoir fait un crochet par une parfumerie. J'ai mis mon nez dans plein de bouteilles, je me suis aspergé les avant-bras de différentes fragrances, sous l'oeil suspicieux du vigile qui devait s'ennuyer comme un rat mort et qui pensait qu'éventuellement j'avais un comportement douteux ("elle sniffe partout, elle prend rien, elle va voler un truc, c'est clair").
Eh bien non! Victoire! Je suis sortie de ce magasin sans rien acheter et sans sonner!
Dehors, le soleil de début d'automne caresse doucement mon visage. Il fait si bon! Je décide alors de marcher à travers les rues anciennes et huppées de Paris pour rentrer chez moi, plutôt que d'aller sous terre et reprendre une bonne dose de mauvaises ondes dans un train qui crisse et qui ne sent pas la rose.
Je me balade, direction la place des Victoires... À ma droite, le magasin Kiliwatch... tentation, tentation. J'y avais trouvé , il y a quelques mois,une très belle paire de bottes vintage dont je suis très satisfaite. J'irais bien juste voir ce qu'ils ont déniché de beau. Trou noir... Je me retrouve au milieu du magasin, dans chaque main une paire de bottes vintage. Je me penche pour en reposer une (il faut pas exagérer tout de même). Je me relève et là... un courant électrique traverse tout mon corps... je me sens envahie par une sensation de bien-être et d'excitation intense. Mes yeux voient trouble, c'est comme si tout d'un coup je me retrouvais dans une photo de David Hamilton.
Pas de doute, je suis en train de vivre en direct live un véritable coup de foudre!
Parmi des centaines et des centaines de fripes, et des tas de vieilles chaussures plus ou moins en bonne santé, mon coup de foudre se tenait là, juste devant mes yeux. J'avais du mal à y croire...
Une magnifique paire d'escarpins dorés me draguait ouvertement. Sa splendeur m'éblouissait.
J'avance alors une main fébrile vers l'objet de convoitise. Et là, il y a contact direct. Ma peau contre sa peau... C'est du cuir! À vue d'oeil en plus, c'est ma pointure! Je les tourne et retourne dans tous les sens, les informations arrivent comme un tsunami : made in Italy, forme et talon parfaits, état vintage mais quel charme! Ni une ni deux, je les enfile. Elles me vont! Un miroir, vite!
Je vois le reflet de mes souliers dorés, je vois mes pieds et mes jambes sublimés. Un autre tsunami s'abat à nouveau dans mon esprit. Je passe en revue toute ma garde-robe, et oui, je me vois très bien avec ces souliers magiques.
Trou noir... je me retrouve à la caisse à composer mon code secret. Je m'empare du sac contenant mon trésor. Égarée dans mes pensées, je franchis le seuil du magasin et je me vois marcher d'un pas enjoué avec un sourire niais de satisfaction. Ma balade peut continuer, et cette fois, étant donné mon état pleinement satisfait, je serai assez forte pour passer devant les boutiques, m'arrêter devant les vitrines sans ressentir ce besoin insatiable de rentrer dans l'antre de la consommation...
L'instinct féminin a guidé mes pas vers le destin :
CC French Cancan 2009
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